monsieur Kaplan tient son nom du film d’Alfred Hitchcock La Mort aux trousses (North by Northwest). Dans ce film, George Kaplan n’existe pas, c’est un leurre mis en place par les agents fédéraux afin de démasquer de dangereux malfaiteurs qui s’apprêtent à livrer des secrets à une puissance ennemie. Le film repose sur l’incarnation d’une identité factice afin de protéger des intérêts supérieurs comme si la vérité ne devait son salut que dans la foi que l’on veut bien prêter au simulacre.
Nous pouvons dire que nous suivons un principe analogue. monsieur Kaplan prétend dire quelque chose de notre temps par l’intermédiaire d'artifices, ceux produits par des formes artistiques hybrides. Comme si, du dialogue entre les arts, devait surgir une plus-value, une majoration de notre jugement capable de nous renseigner sur le monde qui nous entoure. Espérant dans la fertilité de cette conversation où la littérature, les arts plastiques, le théâtre et le cinéma dialoguent joyeusement afin de créer des agencements nouveaux.