En souvenir des foirades de monsieur Samuel Beckett

© Jean-Baptiste Bucau

Mercier et Camier, deux compagnons rompus par l’âge et par la vie décident d’entreprendre un voyage. Le voyage se déroule sous une pluie intermittente qui est au centre de leur première conversation. Confiants que le mauvais temps va passer, ils décident de se mettre en route profitant d’une éclaircie imprévisible. Ils partent, enfin. Mais aller vers où ? Où trouver un lieu idéal où ils pourront s’abandonner ? Et encore, est-ce qu’il existe des lieux sans histoire, des sociétés sans marge, des villes non dominées par l’aspiration au modernisme et à la technologie innovante ? Et sortir de la ville, ça veut dire s’éloigner une fois pour toutes des lieux de mémoire.

Écrit à quatre mains par les deux interprètes, Matthieu Boisset et Daniel Strugeon, L’Odyssée des foireux, c’est le duo de deux complices inséparables, unis par la joie et la peine de débats interminables sur les choix d’un parcours : avec comme seuls accessoires, un seul sac, un seul parapluie, une seule gabardine. Eux-mêmes ils sont une seule entité. Une bicyclette, deux comédiens en roue libre qui soutiennent le corps de l’un et de l’autre. Rien d’autre sur scène que ces objets et ces corps abîmés mais vaillants !
www.ciediesirae.fr

La compagnie Dies Irae

Théâtre

Mise en scène et jeu : Matthieu Boisset et Daniel Strugeon
Production : Marie-hélène Remacle

Dies Irae est régulièrement soutenu par le Département de la
Gironde, l’IDDAC et l’OARA.
Remerciements au Théâtre en miettes.

Calendrier :
Du 15 au 18 février - 20h30
18 février - 16h
Le Lieu sans nom (Bordeaux)
→ Réserver

De tout temps, l’humanité a inventé des mythes pour raconter l’origine du monde, de l’homme. Ces songeries ancestrales ont bercés l’humanité depuis des milliers d’années jusqu’à l’invention d’un nouveau langage, une nouvelle abstraction qui deviendra déterminant dans la façon d’entrevoir le monde : les mathématiques.
Depuis la naissance de la pensée scientifique, il y a 2500 ans, de grandes idées, d’incroyables découvertes et des nouvelles questions ont vu le jour. C’est ce chemin que nous proposons d’arpenter avec les spectateurs : l’histoire de l’origine de notre univers et comment s’élabore la connaissance au fil des siècles. Montrer par quels magnifiques tours d’esprits, certains ont permis de réaliser des avancées définitives de notre compréhension du monde, sans chercher aucunement à lui enlever de sa poésie. Car chaque astronome, chaque scientifique est un observateur fasciné par ce qu’il voit, ce qu’il cherche. La contemplation est le moteur de la connaissance. Nous allons donc proposer un voyage sensoriel au pays des idées et parcourir l’immensité des galaxies. Un accompagnement musical électronique envoutera ce voyage dans le cosmos. Des images des derniers télescopes spatiaux envahiront l’espace, et les discours de plusieurs scientifiques rentreront en dialogue avec le comédien. Nous serons à la frontière du théâtre, de l’immersion vidéo, du concert électronique associant les spectateurs au discours en train de se faire.

Théâtre - musique - vidéo
Création prévue en mars 2025 au Glob Théâtre
Tout public à partir de 9 ans

MÉDUSE
C'est une histoire en queue de poisson. En eau de boudin. Sans queue ni tête de poisson. En eaux profondes. Mais qui termine bien. Méduse est un conte merveilleux et contemporain, pour petits et grands, où deux fougueuses sirènes déjoueront les pièges du destin et chercheront leur propre voie, en quête de liberté, déterminées à s'envoler de leur rocher. 

BAKCROOM
Attention où vous mettez les pieds, vous risquez de “noclip” dans les Backrooms, labyrinthe mythologique numérique d’1 milliard 553 millions de kilomètres carrés. Commence alors une épopée initiatique dans un monde parallèle où les dangers sont partout et nulle part, et où le pire ennemi est peut être votre propre solitude. Heureusement, vous n'êtes pas vraiment seul·e·s·: votre guide vous attendait. 

Distribution

© Pierre Planchenault

C’est curieux parce qu’on dirait que c’est inventé… mais non je crois pas

"Parce qu’elle se substitue à l’archive, la légende m’a toujours fasciné – un geste enfantin, une fuite du réel toujours en jeu dans mon travail. Ainsi, il y avait toutes ces choses entendues – racontées par les uns, les autres – et quelques bribes d’histoires distillées par lui aussi. Ces échos, ces rumeurs qui par leur évanescence stimulaient en moi l’envie d’en savoir d’avantage – parce que cette histoire aurait pu être la mienne (et que j’aurais peut-être voulu qu’elle le soit).

De tout ce qui a été, qu’est-ce que la mémoire cristallise ou délaisse (plus ou moins fortuitement) les noms, les dates, les lieux… Parler de lui, de cette histoire que je ne connais pas, c’est aussi un prétexte à jouer, à chercher dans ces endroits où justement les explications et les mots font défaut, étirer ces/ses espaces de manques pour y loger la fiction – et ainsi, tel l’enquêteur de Walter Benjamin, fabriquer des artefacts mémoriaux pour proposer la contre-archive d’une vie où le réel s’est longtemps fourvoyé avec la fiction.

Car après tout, la mémoire n’est-elle pas ce grand abysse duquel on s’acharne, tel un marin tourmenté, à remonter la vérité dans les filet du mensonge – des histoires rien d’autre, de celles que l’on se raconte pour avancer – continuer à vivre, désirer, exister – tenter de régler des histoires du passé pour que ça continue…" Nicolas Meusnier

Nicolas Meusnier

Conception et interprétation : Nicolas Meusnier