Skip to main content

Résidences à l'Atelier des Marches

Cie Bivouac
Fragments


Dans Fragment, à la manière d’une ouverture ou d’un passage deux mâts sonorisés composent un espace brut.
Le mouvement des corps amplifiés par des micros nous révèle l’intimité des êtres, l’impact de leur geste sur la matière et vice versa. Le mouvement y est volontairement décomposé pour donner à voir le processus de dialogue entre les hommes eux-mêmes et la matière qui tantôt protège, heurte et propulse.
Un cirque immersif et sensible sur la relation d’être aux autres et à son environnement.

Cie Bivouac

La compagnie Bivouac est née de la diversité d’un collectif. Entre une plasticienne scénographe passionnée de cirque, une metteuse en scène en quête de nouveaux langages et un artiste cherchant à mettre son corps au défi. Mus par l’intime conviction que tout n’a pas été exploré et que c’est en mettant en friction les sensibilités artistiques que nous ouvrirons la voie à de nouvelles écritures.
www.bivouaccie.com



Sortie 2023
Tout public
50 min
Double mât chinois sonorisé, gestes décomposés, corps amplifiés

Équipe

Écriture : Benjamin Lissardy et Maryka Hassi
Mise en scène et recherche textile : Maryka Hassi
Assistant mise en scène et recherche chorégraphique : Benjamin Lissardy
2 acrobates sur mât chinois : Benjamin Lissardy et Samuel Rodriguez
1 créatrice et régisseuse lumière et son
1 créateur et régisseur sonore : à définir


Lire la suite...Fragments

Résidences à l'Atelier des Marches

Yacine Sif El Islam
Sola Gratia


  • Le 3 septembre 2020, à Bordeaux, vers 1h30 du matin, un jeune homme nous a poignardé mon compagnon et moi en criant : "sales pd". Il a planté son couteau dans l'épaule de mon compagnon et m'a tranché le visage. Ce coup est venu ouvrir une plaie bien plus profonde...

    Ça a été comme le premier domino qui a renversé, dans un fracas assourdissant, tous les dominos de souffrances que j'avais accumulés pendant les trente premières années de ma vie.
    J'ai su immédiatement qu'il fallait que je trouve en moi la force un peu absurde du cavalier qui le pousse à remonter tout de suite sur son cheval après qu'il en ait chuté.

    Je me suis mis à écrire.
    Avec ce besoin impérieux de prendre le plateau pour exorciser la souffrance.
    Dire le mal, crier l'injustice, partager la peine.
    Mais en même temps s'est posée la question de la mise en forme de ce désir.
    L’artiste peut il, doit il, se servir de ses traumas comme d'une matière à œuvre ? 
    Dès lors que la violence est mise en scène, même si nous la critiquons, ne la cautionnons nous pas ?
    Y a-t-il une déontologie de l'artiste ?
    Suis-je légitime de prendre des gens à témoins de ma souffrance, pourquoi moi plus qu'un autre?
    Et comment mettre en scène cette violence ?
    En l'incarnant, en la désincarnant, en la mettant en distance ou en l'exposant ?
    Faut il avoir recours à la fiction ou au contraire être scrupuleusement fidèle à la réalité ?

    Autant de questions que j'essaie de poser en retraçant à rebours mon expérience de la violence à travers des dates clefs et en travaillant sur des mises en scènes spécifiques pour chaques dates qui me permettent d'entamer un dialogue avec le spectateur sur la relation entre art et violence, entre douleur personnelle et esthétisation de cette violence.

    Ce solo c'est la tentative d'une forme essentiellement politique qui se questionne sur elle même. Qui s'affirme en doutant.
    C'est la peinture intime d'un combat avec soi même, complexe et ambiguë.
    C'est aussi le récit sincère et sans filtre d'un garçon qui en a chié et qui a besoin de lâcher du leste pour ne pas s'écraser. Yacine Sif El Islam, Bordeaux, octobre 2020.

  • Yacine Sif El Islam - Biographie

    Après l’option-théâtre au lycée de Salins-les-bains (Jura), puis le DEUST à l'Université de Besançon, il intègre l'ESTBA en 2010, pour 3 ans.
    Intéressé depuis toujours par la mise en scène il a dirigé toutes les créations du Groupe Apache : en 2013, Le Misanthrope, qui sera joué dans divers lieux non théâtraux (fermes, église, chantier naval), de 2015 à 2017, le Projet/Molière d'après Le Misanthrope, Dom Juan et Tartuffe, joué à la Manufacture Atlantique de Bordeaux, puis en 2017, Sodome et Gomorrhe de M. Proust, toujours à la Manufacture Atlantique, et Spartoï, une pièce mythologique de science fiction, écrite par Jules Sagot et jouée à Bordeaux dans le cadre du FAB, en coproduction avec le TnBA et le CDCN de Bordeaux.
    En 2019, Yacine Sif El Islam créé la performance The way you see me, dans le cadre du FAB au TnBA puis Après avoir joué Actéon aux Beaux-arts de Bordeaux dans le cadre du festival Trente Trente.
    Chemin faisant, à la faveur d’un aller-retour permanent entre textes classiques et contemporains, Yacine Sif El Islam, axe sa recherche artistique sur l’articulation entre une réflexion existentielle et politique, sur le rapport de l'Homme à sa propre violence, et une recherche formelle autour des notions de "spectacle", d’"interprétation" et de "spectateur".
    Yacine Sif El Islam est aussi comédien, notamment pour Catherine Marnas, Julien Duval, Sandrine Anglade ou Yves Noël Genod.

     


Conception, jeu, écriture : 
Yacine Sif El Islam 
Conception des costumes et conseil : 
Benjamin Yousfi 
Travail corporel et oeil extérieur :
Sophie Dalès
Création son : Benjamin Ducroq
Technique : Grégory Martin 

Sorties de résidence :
Jeudi 17 et vendredi 18 décembre à 16h
Sur réservation :
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. 
05 56 17 03 83


Lire la suite...Yacine Sif El Islam

Résidences à l'Atelier des Marches

Collectif Orobanches
Si je me défais


“Que reste-t-il de nous quand la mémoire nous quitte ? Sommes- nous autre chose qu’une accumulation de passé ? Ou bien n’y a-t-il que du présent que je m’obstine à faire tenir en histoire ? Qu’est-ce qui reste quand le passé s’en va ? Qu'est-ce qui reste ? En nous ? Sous la peau, derrière nos yeux, dans chaque micro-geste, chaque sommeil ? Avec quels fantômes vivons-nous ?
Et si je ferme les yeux, si je me défais ?” 
---------
Elles sont multiples. Multi-âges, multi-visages.
Se traînent des valises de souvenirs qui appartiennent à tous.
Des moutons de mémoire poussiéreux suivent en traînant la patte.
Elles sont trois, mais c'est tout un peuple qui les suit.
Elles sont trois, bien vivantes, de chaire et d'os, mais leurs contours semblent flous. Ils se mélangent au halo sans frontière des souvenirs qui voyagent. C’est comme de passer à travers un épais nuage qui finit par s'agripper à nos cheveux et aux plis de nos robes. 
On ne voyage pas seul, jamais. 

  • Collectif Orobanches

    Le Collectif Orobanches tient son nom de l’Orobanche. Rameuse, plante voyageuse venant se répandre dans les parcelles cultivées et se greffer aux racines installées. Autrement dit : déranger les cultures bien rangées. Il est le fruit de la rencontre entre deux danseuses (Zoé Coudougnan & Camille Guillaume) qui cherchent à créer du lien avec des artistes de tous horizons. Ces rencontres, telles un rhizome, ouvrent des brèches sensibles, révèlent des espaces invisibles où les réflexions sur le monde bourgeonnent et laissent place à la création artistique sous toutes ses formes. Les artistes du Collectif cherchent à livrer sans déguisement les émotions et les images qui les animent à un public large et les faire résonner en chacun. De leur intérêt pour le « hors-norme », l’étrange, et l’intime surgit une danse théâtrale en marge des codes et des tendances actuelles de la danse contemporaine.

  • Camille Guillaume

    C'est en développant l'identité artistique du Collectif Orobanches avec Zoé Coudougnan que nous avons investit peu à peu une recherche de mouvement très cinématographique, ou du moins, inspirée des distorsions de temporalités que l'on peut retrouver dans la vidéo. Nous tendons alors à développer une physicalité très imprégnée autant du "bug"vidéo (bug à l'image, ralenti, accéléré, reverse, cut) que des codes utilisés dans la narration des films (flashback, flashforward, temps qui s'arrête sur les pensées d'un personnage...). L'idée d'explorer alors les SAS, les brèches et les interstices où le temps nous échappe est apparue comme motif récurrent et point d'appui de nos recherches. C'est par le biais de Zoé que je rencontre Laëtitia et que je découvre son travail très délicat et rythmé, autant dans l'écriture que dans la mise en voix et le jeu théâtral. Dès lors, le lien que nous pouvons créer entre la rythmique de ses mots et celle de notre danse me semble évident, voire même, indispensable à la poursuite de nos investigations.

  • Laetitia Andrieu

    J’ai découvert le travail du collectif Orobanches en rencontrant Zoé sur un autre projet, un projet plutôt théâtral qui incluait de la danse. Puis j’ai vu leurs créations et petit à petit, nous nous rencontrons. La danse de Zoé et Camille me touche, il y a chez elles à la fois une présence sensible et vibrante à l’instant, et en même temps des univers quasi cinématographiques où le réel dialogue avec l’imaginaire, la distorsion, l’invisible renduvisible. Comme si les fêlures, les ruptures internes, émotionnelles ou psychiques prenaient une forme grâce à la danse. Je viens du théâtre. Je viens des mots et des textes, des histoires. Des narrations. Mais au fil du temps, si les mots restent au coeur de ma pratique, les narrations elles, changent de forme. Je les préfère elliptiques et fragmentées. Ouvertes et polysémiques. C’est là pour moi la grande force de la danse, cette capacité à ouvrir les sens sans les fixer, à proposer avant tout pour le spectateur, une expérience physique et sensitive. Et donc émotionnelle. Et donc intégrative. C’est ce qui m’intéresse aujourd’hui et depuis un certain temps, c’est ce chemin que j’ai envie de continuer à creuser à travers cette rencontre et ce projet qui débute. Explorer les relations entre les mots et les corps, comment ils font écriture commune, comment peut-être, ensemble, ils témoignent tout simplement de notre entièreté.

  • Zoé Coudougnan

    C'est à partir de la création du duo de danse contemporaine "Printemps" avec Camille que j'ai commencé à explorer le temps et les trucs et astuces pour donner l’illusion de le disloquer, l’accélérer, le ralentir. C’est une idée qui nous anime depuis longtemps, et dont nous puisons l’inspiration des travaux de Samuel Lefeuvre, Flor Demestri et Meytal Blanaru. Cette passion commune de s’amuser avec le son pour modifier la sensation de la durée, et avec le mouvement pour mixer les temporalités nous est aussi venue du cinéma, avec des films de Lynch, Jarmusch et Wim Wenders par exemple. D’autre part, j’ai rencontré Laetitia (la phrase exacte serait plutôt qu’elle m’a trouvée) pour un projet sur Hamlet dont elle avait écrit le texte mais qui malheureusement n’a jamais vu le jour. Son écriture et sa voix m'ont touchée et m’ont donné l’envie de travailler avec elle sur ce projet de “Traces”.


Camille Guillaume, Laetitia Andrieu, Zoé Coudougnan


Mercredi 25 janvier - Festival Trente Trente
Étape de travail
Marché de Lerme, 19h15
www.trentetrente.com

Lire la suite...Collectif Orobanches